14 ene 2024

Je ne finis jamais d'atterrir

Je ne finis jamais d'atterrir

je survole Paris, je vois les gens

si près, au bout des doigts

les canaux, les cygnes

les arbres squelettiques de La Villette

les bâtiments, les toits de zinc

les tours de ciment, les murs vitreux

à n'en plus finir

les quelques chapiteaux qui subsistent

je trébuche à peine sur les trottoirs sans carreaux


Mais je ne finis jamais d'atterrir

je plonge alors dans ses ciels

ces ciels qui ne sont que la continuation logique

de ceux-là, qui s'égosillent en roses et rouges

qui baignent les soirs d'une lumière orangée

ces ciels-ci ne sont que la continuation logique

de ces incendies rêvés, et pourtant

bleus, grisâtres, timidement roses

si doux, si pâles, si calmes...


Et je ne finis jamais d'atterrir

je marche toutefois 

j'enchaine deux, trois, cinq pas

avant de rebondir

je côtoie les gens, les élèves, les amis

j'essaie de faire danser cette langue

qui m'habite

qui m'esquive

(que moi aussi je néglige)


Mais je ne finis jamais d'atterrir



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Construido sobre dos canciones o tres escuchadas en loop.



 

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