Je ne finis jamais d'atterrir
je survole Paris, je vois les gens
si près, au bout des doigts
les canaux, les cygnes
les arbres squelettiques de La Villette
les bâtiments, les toits de zinc
les tours de ciment, les murs vitreux
à n'en plus finir
les quelques chapiteaux qui subsistent
je trébuche à peine sur les trottoirs sans carreaux
Mais je ne finis jamais d'atterrir
je plonge alors dans ses ciels
ces ciels qui ne sont que la continuation logique
de ceux-là, qui s'égosillent en roses et rouges
qui baignent les soirs d'une lumière orangée
ces ciels-ci ne sont que la continuation logique
de ces incendies rêvés, et pourtant
bleus, grisâtres, timidement roses
si doux, si pâles, si calmes...
Et je ne finis jamais d'atterrir
je marche toutefois
j'enchaine deux, trois, cinq pas
avant de rebondir
je côtoie les gens, les élèves, les amis
j'essaie de faire danser cette langue
qui m'habite
qui m'esquive
(que moi aussi je néglige)
Mais je ne finis jamais d'atterrir
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Construido sobre dos canciones o tres escuchadas en loop.
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